Des risques du vote électronique


Chaque jour davantage, l’actualité montre qu’il n’y a pas de garantie absolue du secret des communications sur la planète informatique du fait de la traçabilité des informations, malgré les systèmes anti-piratage plus ou moins sophistiqués existants.

Or, le vote alternatif sur support électronique est en développement rapide, notamment dans le domaine des élections professionnelles et municipales.

Ce vote électronique, pratiqué soit sur place au moyen de bornes dédiées, soit par correspondance sur le net, est en passe d’institutionaliser l’urne électronique et l’émargement électronique.

Quoi qu’on dise, malgré la sécurisation des systèmes l’option électronique ouvre la voie à l’intrusion, ou pire à la menace d’intrusion, dans la liberté de penser.

Le vote électronique expose, en effet, au risque de viol électronique du secret et de la confidentialité.

Ne fait-on pas ainsi le jeu de tous les pouvoirs et n’est-on pas en train de sacrifier au nom de la science et de la modernité la seule garantie absolue de secret qui reste: celle issue du secret de l’isoloir ?

La parade est pourtant simple: ne pas délaisser à tout prix les actions et les contacts physiques pour les fantasmes et les pépins de la virtualité.